Propositions de la Commission Egalité femmes-Hommes au Cabinet de la Ministre de la transformation et de la fonction publiques, le 30 juin 2021.

Reçues au cabinet de la ministre, les diverses associations (G16, Administration moderne, ENA 50-50, ENA 3C, AFPH) ont fait part de leur inquiétude quant à la faible place de l’égalité femmes-hommes au sein de la réflexion sur la transformation publique. Elles ont formulé des recommandations pour la mise en place de viviers et d’un véritable accompagnement des parcours et souligné la nécessité de poursuivre des politiques volontaristes (quotas, incitations financières…).

J’ai regroupé dans l’intervention que j’ai faite au nom de l’AAEENA les propositions recueillies auprès de la Commission Egalité, en « 3 fois 3 points » :

-3 invitations : les obstacles à l’égalité ont été largement documentés, il faut maintenant passer à l’acte, et la réforme en cours en offre l’opportunité ; cette réforme ne doit pas méconnaitre les problématiques spécifiques de la carrière des femmes (sur la mobilité géographique, notamment) ; enfin l’Etat, qui se veut exemplaire, gagnerait à s’inspirer de pratiques déjà mises en œuvre dans le privé.

-3 domaines offrent encore une bonne « marge de progression » : les salaires et déroulements de carrières, la gestion du temps familial/professionnel et la lutte contre les stéréotypes, notamment dans la construction de la scolarité et des stages pour les futurs hauts-fonctionnaires.

-3 vigilances à avoir dans la démarche de transformation en cours : associer, comme acteurs institutionnels de plein droit, les associations oeuvrant pour la parité ; construire un Baromètre de l’égalité, avec des indicateurs précis, à l’instar du bilan social des entreprises ; prévoir un parcours d’accompagnement et un vivier de femmes.

Dans son intervention conclusive, le directeur de cabinet de la ministre s’est dit très ouvert aux diverses propositions qui lui avaient été annoncées et il a réaffirmé les principes qui devaient soutenir le processus de transformation : individualisation des formations, accompagnement des parcours, avec une attention nouvelle aux conjoints et aux enfants, transparence dans la construction de statuts d’emploi.

 Et il soulignait le caractère emblématique de la désignation d’un «numéro 2» de la DIESE plus spécifiquement chargé de la diversité.

Nous sommes convenus de faire parvenir nos contributions écrites au cabinet, qui les transmettra à la mission Bassères.

A suivre donc, avec une réunion de la Commission Egalité Femmes Hommes à la rentrée, en espérant de pouvoir la tenir en « pour de vrai » !

Marie- Christine Armaignac, pour la Commission Egalité Femmes-Hommes